Cette année, nous avons visité la plus grande exposition de la voiture de collection jeudi et vendredi. Jeudi, le nombre de visiteurs se tenait dans des proportions normales. Pas de bousculades, les corridors étaient assez bien dégagés. Ce fut un plaisir pour flâner dans les halls. Par contre, vendredi matin, dès 10 heures, ce fut l’affluence comme les samedis des années précédentes. Beaucoup de Russes et surtout des Tchèques. Enormément de Français également. Sans aucun doute, Techno Classica reste la plaque tournante européenne sinon mondiale par excellence en ce qui concerne la voiture de collection.
Pour les propriétaires de belles voitures, la situation est très satisfaisante. Le rendement de leurs « actions tôlées » est plus que satisfaisant. La cote des belles voitures est en augmentation constante. Mais jusque quand ?
Si les Porsche du type 912 sont en train de rencontrer un intérêt de plus en plus manifeste, une nette tendance à la hausse se fait cependant remarquer chez les 911 du type E et T coupé et surtout « Targa », pour autant que les voitures soient belles, propres et soignées. Par contre, les prix des « 911 2 litres S, 2,2 S et 2,4 S » explosent littéralement. Il n’est pas rare de voir des prix affichés aux alentours des 80.000 €, parfois dépassant même les 100.000 € pour les voitures restaurées. Je ne parle pas des Carrera, qui elles, atteignent des prix astronomiques !
Quant à la 356, la situation est analogue. Les prix grimpent, grimpent, grimpent. Impensable d’acquérir un cabriolet en dessous des 100.000 €. Une A coupé (1957 – 1959) côtoie les 70-90.000 €, les B restent stables et les C ou SC se balancent dans les alentours des 60 à 80.000 €. Attention, je ne parle ici que des voitures propres, dans un état très correct sans vice caché. Des automobiles dans lesquelles ont peut prendre place de suite et rouler avec, sans devoir les soumettre à de longues et coûteuses restaurations.
Restent les Pré-A, ces mythiques objets réservés aux amateurs avertis. Les belles voitures sont très rares. Un cabriolet « Knickscheibe, 1953 » dans un état moyen était affiché pour 125.000 €. Beaucoup de travail en perspective pour en faire une belle voiture digne de porter l’appellation (contrôlée) : état 1 – 2. Un autre coupé, super beau, toujours une « Bent Window 1954 » était en vente pour 169.000 € (!). Aucune « Split 1950 - 1952 » en vente.
Paul Decker